Se rendre à l'aqueduc de Montreuillon
Unir une rivière et un canal
La naissance de ce géant a eu lieu au XIXe siècle. C'est en 1841, que débute la construction de l'aqueduc de Montreuillon, sous la direction de l'ingénieur Fourneau. La raison d'une telle construction : permettre à la rigole d'Yonne de rejoindre et d'alimenter en eau le canal du Nivernais, au bief de partage des eaux entre les bassins de la Loire et de la Seine à "Port Brûlé".
À cette époque, le canal du Nivernais est utilisé pour le flottage du bois. Ce futur combustible, extrait des forêts nivernaises, est destiné aux Parisiens pour se chauffer. La réalisation de l'aqueduc s'achèvera en 1843. Cet ouvrage remarquable, composé de 13 arches, enjambe la vallée de l'Yonne.
Si le désir de fouler le haut de cet édifice vous envahit, il suffit d'emprunter le sentier qui longe la rigole d'Yonne et de franchir les 170 m de long qui séparent les deux versants de la vallée.
Le canal du Nivernais
Le canal du Nivernais fut inauguré en 1941. Véritable voie d'eau navigable reliant le bassin-versant de la Loire à celui de la Seine, il est alimenté par les étangs de Vaux et Baye.
Pourtant, les ingénieurs se rendent compte que les étangs ne pouvaient pas à eux seuls, assurer un niveau d'eau suffisant en période d'étiage des cours d'eau morvandiaux. Ils entreprirent ainsi la construction de la Rigole d'Yonne.
Découvrir le canal du NivernaisLa Rigole d'Yonne
Cette longue rigole de 28 km maçonnée fut réalisée en 1838. De 2 m de large, elle alimente le canal du Nivernais en puisant l'eau depuis l'Yonne et le barrage de Pannecière pour l'acheminer jusqu'au bief de partage à Port Brûlé, point culminant du canal.
En plus de l'aqueduc de Montreuillon, 2 autres permettent à la rigole de s'écouler tranquillement : celui de Marigny et celui d'Oussy.
Découvrir la rigole à VTTCrues de l'Yonne
Sur l'un des piliers situé près du lit de la rivière l'Yonne sont gravées 2 marques qui indiquent le niveau des crues de 1866 et 1910.
En 1966, un épisode pluvieux intense fait gonfler les affluents de l'Yonne, Le Beuvron, La Cure, Le Serein et L'Armançon. L'Yonne connaît alors une crue dite "extraordinaire". Le niveau d'eau atteint 3,75 m au-dessus de l'étiage, le niveau 0. Le Bourg de Montreuillon est inondé, s'infiltrant dans les maisons jusqu'au 1er étage de certaines.
En 1910, la crue est moindre, mais atteint tout de même le niveau de 3,05 m au-dessus de l'étiage.